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One Day in Kaboul...
23 juillet 2006

5 semaines pour s’en remettre...

Je regrette de vous avoir dit qu’il n’y a pas de manège dans l’aéro-Disneyland de Dubaï. Il y en a un, et je l’ai testé !! Ça ressemble à un avion, il y a des hôtesses de l’air comme dans un avion, il y a aussi des sièges comme dans un avion. Et même si c’est vachement bien imité, ça n’est PAS un avion… C’est juste un grand-huit de la mort !! Faut faire gaffe parce qu’on s’y laisse prendre très facilement. Moi-même au début j’y ai cru. Le grand Hazara à côté de moi mangeait déjà son turban tandis que moi, sourire en coin, je me laissais tomber pour la troisième fois en 20 heures dans un siège aéroneftale (d’aéronef- comme avion, et -tal comme néandertalien, vous allez comprendre…) Et c'est lui qui avait raison.

Car au décollage, place au stress quand la carlingue entre dans une vibration dantesque (type vaudou) qui augmente de manière exponentielle par rapport à la vitesse. L'vaion accélère et au moment où on croit que les hublots vont se désolidariser du (des) reste(s), le phénomène vibratoire entre en résonance, et nous propulse dans les airs. Vers un avenir incertain…

Durant la première demi-heure de vol, j'ai passé mon temps à estimer nos chances de survie. Calcul intéressant car il nécessite de prendre en compte que le temps écoulé depuis le décollage diminue d’autant le temps restant pour qu’un crash se produise, mais aussi que la distance croissante entre l’avion de la piste réduit les possibilités de retourner se poser en urgence à Dubaï. Tandis qu’à côté de moi, le grand Hazara n’arrivait décidément à passer son coup de téléphone… (bé ouais, y a pas de réseau à 30.000 pieds)

La tension n'ai retombé qu’après le repositionnement dans l’axe de la piste pendant l'approche sur Kaboul. Manœuvre pleine de grâce où le pilote doit réduire sa vitesse et son altitude tout en virant à 180° au-dessus de la capitale Afghane.

Finalement tout se terminait dans la joie et la bonne humeur, et j’effectuais quelques sauts de joie sur le tarmac, oubliant un instant le trajet du retour dans cinq semaines…

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Commentaires
J
Atterrir : rejoindre la terre, gagner la terre, "se poser" en language aéronautique.<br /> <br /> Pour que cela soit couronné de succès, la langue française a priviligié une ortographe comportant 2 "t" et 2 "r", question de stabilités longitudinale et latérale.<br /> <br /> Commentaire d'un aéronaute retraité.
One Day in Kaboul...
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